Porteuse
Céline Vacchiani-Marcuzzo
Objet de la transition
La mise en place du peuplement du territoire sud-africain s’est
effectuée sur le temps long avec des phases d’accélération très nettes,
en lien avec l’installation d’une colonie de peuplement.
Les modes d’occupation de l’espace jusqu’au XVII
ème
siècle sont surtout le fait de populations de pasteurs-nomades et le
fruit de migrations infra-continentales, orientées vers le sud.
- Le choc de la colonisation, 1ère
transition identifiée, perturbe et accélère le peuplement de cet
espace, en faisant émerger notamment des premières formes urbaines, qui
ne vont que se renforcer au cours des siècles suivants, révélant la
dualité de cet espace entre pays en développement et pays développés.
- Le second choc exogène, 2ème
transition identifiée, est celui de la découverte minière et de
l’industrialisation du territoire, facteur générant attractivité pour
les migrants dans et hors du pays, et une forte urbanisation, traduite
par la constitution d’un système urbain de plus en plus intégré.
Évolution spatiale
Même
si plusieurs « agro-towns » préexistaient à la colonisation, localisées
notamment aux frontières nord actuelles du pays, l’origine de la mise
en place du peuplement par le biais de la colonie se fait depuis le
comptoir du Cap, devenu la ville mère. A partir de ce point,
l’urbanisation se fait dans une logique assez classique le long des
côtes et dans l’arrière-pays immédiat, successivement sous l’impulsion
des colons hollandais puis anglais.
L’occupation de l’espace est donc
essentiellement littorale, à travers la création des ports, depuis le
Cap jusqu’à Durban, et d’un nombre important de petits centres urbains,
jusqu’à la fin du XIX
ème siècle.
La nouvelle configuration
spatiale née de la découverte minière entraine un basculement radical
du centre de gravité de ce système de peuplement depuis le littoral vers
l’intérieur du pays, dans le centre-nord autour de Johannesburg,
création
ex-nihilo, sur les ressources minières.
Cet espace
devient le principal pôle attractif pour les mobilités endogènes
(migrations campagnes-villes) et exogènes (migrations internationales,
notamment infra-continentales), centre émergent de la plus grande région
urbaine du pays.
Axes d'analyse de la transition